L'Attaque du dragon by E. E. Knight

Auteur:E. E. Knight [Knight, E. E.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantasy
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

Le cuivré apprit plus tard que le dragon se nommait RuPaleth. Il fit une brève apparition dans les jardins devant les membres de la lignée impériale les plus inquiets – oui, il allait bien, seulement choqué, non, on ne savait rien des motivations ou des griefs du traître.

NoSohoth lui raconta ce qu’il avait découvert sous les yeux de six griffarans, dans la salle du trône.

— NoSohoth, que signifiait le « tueur de dragonnets » hurlé par ce fou ?

Son conseiller en chef se balança d’une patte sur l’autre et regarda autour de lui comme il le faisait toujours quand il choisissait ses mots.

— Pourquoi mon Tyr prêterait-il attention aux délires d’un dragon dément ?

— Quels dragonnets ai-je tué ?

— Aucun, mon Tyr. Oubliez ses paroles.

Mais le cuivré en était incapable. Il s’était administré une double dose du vin de Tighlia pour se calmer. Nilrasha revint, épuisée. Elle avait de toute évidence volé à toute vitesse.

— Une tentative d’assassinat ! Mon amour ! mon amour ! Oh, quelle infamie ! s’écria-t-elle, les yeux écarquillés.

Elle fit courir son museau d’un côté puis de l’autre, le cou pressé contre le sien, comme à la recherche d’une morsure cachée, infectée.

— Ne t’en fais pas. C’est fini.

Elle renifla son haleine.

— Qui était-ce ?

— Un jeune dragon de la colline du buveur de lait. RuPaleth.

— RuPaleth ! Je le connais presque depuis sa sortie de l’œuf. Il a été à moitié étranglé pendant le combat de dragonnets. Ça l’a rendu idiot. Cette vieille tradition d’écraser les venimeux était, je trouve, une bonne chose. Ils n’auraient jamais dû l’abandonner.

— Ainsi il n’aurait pas pu mettre au point cette attaque lui-même ? demanda le cuivré.

— Je viens de te le dire, mon Tyr. Son cerveau était déformé. N’accorde aucun crédit à ses paroles. Veux-tu que je demande aux esclaves d’apporter un peu plus de vin ? Cela pourrait t’aider à dormir.

— Divaguait-il ? demanda le cuivré, qui congédia les esclaves d’un geste.

— Jamais, sinon ses parents l’auraient assurément piétiné.

— Je te pose la question parce qu’il a crié : « Mort au Tyr, tueur de dragonnets ».

— Imbéciles, grogna Nilrasha. Ces anklènes… leurs cervelles sont trop grosses. Ils ne font qu’imaginer des problèmes.

— De quoi parles-tu ?

— Eh bien, Essea m’a dit qu’elle s’était rendue dans la colline anklène pour une statue qu’elle veut faire construire et elle a entendu par hasard deux jeunes anklènes qui échangeaient des ragots… qui élaboraient des théories, plus exactement. Ils disaient que tu as probablement empoisonné le kerne toi-même pour que les dragons enragent et que tu puisses te lancer dans une autre guerre maintenant que celle contre les démènes est terminée.

Pendant un instant, le cuivré ne put que cligner des yeux.

— Parfois, mon amour, je voudrais ne jamais avoir été nommé Tyr.

— Oh, ne dis pas ça. J’étais aujourd’hui avec les sœurs du feu et toutes – toutes – m’ont fait tes louanges. Depuis la victoire du tunnel de l’Étoile, les démènes n’ont attaqué qu’une fois, et ce fut une débâcle. Je tiens ceci d’un messager qui était sur les lieux.

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